Antoine, mon fils by Alexandra Lestang

Antoine, mon fils by Alexandra Lestang

Auteur:Alexandra Lestang [Lestang, Alexandra]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Robert Laffont
Publié: 2022-06-02T13:33:17+00:00


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Nous sommes allés chez des amis pour bruncher en ce dimanche matin ensoleillé. Ils habitaient un rez-de-chaussée ouvert sur un petit jardin. Tu es venu goûter les plats, puis tu es sorti en courant, tu nous as regardés depuis les fenêtres de la baie vitrée que tu léchais, littéralement.

*

Je suis partie pour le week-end à Bordeaux avec Fleur, Violette, Olive et toi. Objectif : s’échapper après toute cette histoire de confinement, voir la famille, laisser les deux grandes qui n’avaient plus école la semaine suivante à Maman. Nous avons passé le week-end chez une cousine. Il y avait des instruments de musique partout, dont une batterie, que tu as beaucoup expérimentée, avec Olive au micro. C’était la cacophonie la plus complète, mais le tableau était plaisant.

La baie vitrée du salon ouvrait sur une terrasse et une piscine. Tu es resté sur les marches de celle-ci, brassards sous les aisselles et armé d’une frite en polystyrène, à héler tes sœurs pour qu’elles viennent une par une jouer avec toi, ou à leur réclamer des « lunettes de plongeoir ». J’ai tenté de t’emmener nager, mais tu trouvais l’eau un peu froide, alors tu t’accrochais à moi. Comme Olive au même âge, qui nageait avec ses brassards et sa bouée.

Tu retournais systématiquement sur les marches. Tu escaladais le rebord et, malgré mes alertes, tu as basculé. Je t’ai rattrapé, mais tu as recommencé immédiatement à monter et à descendre les marches.

J’étais dépitée. Nous avons donc carrément fermé la porte vitrée. Et je réfléchissais aux vacances d’été ; nous allions éviter tous les endroits avec piscine peu ou mal sécurisée. Tu étais décidément trop turbulent et imprévisible.

Pendant que je préparais le dîner, tu es allé jouer à l’étage où tes sœurs lisaient et testaient les instruments de musique. N’entendant plus de bruit, au bout d’un certain temps, je suis montée, et je t’ai trouvé en haut de l’escalier, couvert de la tête aux pieds de mousse à raser. Il y en avait partout, entre les lattes du parquet, sur les murs. Nous avons nettoyé, j’ai arrêté de cuisiner, et je suis restée jouer avec toi. C’était plus sûr.



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